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Romain Poite (TBS 2019) - Arbitre International de Rugby

24 avril 2020 Portraits / Podcasts

"Wer will, der kann" est la devise que j’aime le plus employer. C’est de l’Allemand et elle veut simplement dire "qui le veut, le peut".

Loin de moi l’idée de me faire «briller» avec une telle formule dans une langue où mon niveau était plus que médiocre, mais simplement quelques mots qui ont toujours eu du sens dans ma vie et qui sont inscrits dans ma mémoire ; seulement quelques mots car comme dit précédemment, j’étais nul avec un grand N dans cette langue. C’est une philosophie simple de la vie, qui a de la résonance et peut être appliquée à tous.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai bientôt 45 ans. Je suis marié à Bénédicte avec qui nous avons deux filles Justine, 20 ans et Morgane, 16 ans. J’étais un élève moyen (même moins que moyen parfois) et après mon baccalauréat et mon service militaire, j’ai passé le concours de la Police Nationale pour intégrer en 1997 le Centre de Formation de la Police Nationale de CARCASSONNE. J’ai exercé ce métier durant dix années sur les communes de LYON et TOULOUSE dans des brigades d’interventions comme la Police Secours puis en Unité Judiciaire au MIRAIL et pour finir comme éducateur de sécurité routière car détenteur d’un statut de sportif de Haut Niveau. Puis en Juin 2007, j’ai pu obtenir un contrat d’arbitre professionnel au sein de la FFR, qui court encore à ce jour jusqu’en 2021 et pour l’instant j’espère…, avec la volonté de poursuivre jusqu’en 2023 ! Rassurez-vous «flic, arbitre», les vacances se passent bien en ma compagnie… Enfin et depuis 2016, j’interviens aussi en entreprise pour partager mes enseignements et expériences professionnelles acquises notamment dans les thématiques du management.

Pourquoi avez-vous choisi TBS, pour vos études ?

Lors d’une publication médiatique d’un journal jaune bien connu dans le milieu du rugby, j’ai lu que des joueurs venaient d’achever une formation de manager de centre de profit à TBS par le biais de PROVALE. Ayant quelques bonnes relations à PROVALE, je me suis renseigné pour postuler à cette formation. Pourquoi ? Tout simplement car Toulouse Business School reste une des meilleures écoles de commerce du territoire et l’opportunité de pouvoir intégrer une telle école, aussi prestigieuse, ou obtenir un diplôme valorisant ne se représenterait sûrement pas. Je voulais aussi poursuivre ma reprise d’étude entamée quelques temps plus tôt avec un MASTER obtenu via l’Université d’AIX-MARSEILLE dans le Management des Organisations Sportives car j’ai et avais toujours soif d’enrichissement professionnel. Enfin c’était l’occasion d’engager des relations différentes avec les joueurs que je côtoie tous les weekends et de m’enrichir humainement.
J’ai donc suivi la formation BACHELOR BADGE de «manager de centre de profit» sur la cession 2018-2019. Une formation de grande qualité à laquelle j’ai tout de suite adhéré pour les raisons suivantes : la découverte de toutes les composantes de l’entreprise et son approfondissement dans un discours abordable, le rythme de cette formation en e-learning avec deux fois deux heures de cours les lundis et mardis et des heures supplémentaires de travail personnel que je pouvais organiser en parallèle de mes obligations professionnelles et enfin, la proximité géographique avec l’école pour les présentielles….

Quels conseils donneriez-vous aux alumni de TBS, étudiant.e.s ou diplômé.e.s qui aimeraient avoir le même type de parcours que le vôtre?

Nous nous posons souvent beaucoup de questions dans notre vie, qu’elle soit professionnelle, familiale ou personnelle. Pour être honnête, je m’en suis posé au début face à mon aptitude à pouvoir tout cumuler. Mais je ne regrette pas cette décision instinctive ou spontanée d’avoir franchi le pas. Je n’ai aucun regret car se former permet de s’enrichir personnellement, professionnellement et surtout humainement. C’était une belle aventure, qui une fois achevée ne laisse que de bons souvenirs ainsi qu’une connaissance et une instruction de grande qualité.
Alors simplement, ne cessez pas d’avoir soif de découvrir, d’apprendre, de rencontrer et comme on dit souvent «lâchez prise et sortez de votre zone de confort». C’est aussi dans ces moments que l’on se redécouvre, grandit et s’accomplit!

Avez-vous des anecdotes de promo à raconter ?

Il y en a assurément plein mais on a par habitude de dire que tout ce qui se passe entre nous comme dans un vestiaire est fait pour y rester. Je retiendrai juste ma relation avec les joueurs qui dans un contexte décomplexé, pas comme sur un terrain, ont profité du climat «bon enfant» pour se venger de façon amicale de certaines frustrations arbitrales qu’ils ont rencontré dans leur carrière à travers ma personne. Mais cela restera toujours un bon souvenir et de bonne guerre…

Comment avez-vous connu la Fondation TBS ?

Ma première rencontre avec la Fondation TBS est intervenue lors de notre remise de diplôme et le don fait lors de l’acquisition de la toge ainsi que l’équipement qui va avec. J’ai pris connaissance des modalités et me suis aussi renseigné sur la Fondation ainsi que son rôle dans le petit mot qui accompagnait cette remise de l’uniforme des diplômés. Naturellement, j’ai décidé de laisser pour don ma caution car je trouvais cette démarche normale et très honorable. Je suis parrain de deux associations et l’entraide associative raisonnait en moi donc je me suis exécuté avec grand plaisir dans cette démarche solidaire.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de vous engager au sein de la Fondation TBS ?

Comme évoqué précédemment, la solidarité associative et les valeurs qu’elle véhicule sont importantes pour moi. J’ai eu la chance d’accéder à cette formation nécessitant un engagement financier grâce au soutien de la FFR, mon employeur, et PROVALE. Parfois nous voulons faire des choses mais la demande financière nous limite dans cette volonté de s’enrichir et se former. Comme il nous a été appris dans le sport ou le rugby, lorsque nous sommes pensionnaires du haut de la pyramide, il est bon de rendre à l’institution ce qu’elle a pu nous apporter. C’est donc tout naturellement que j’ai accepté, avec beaucoup d’honneur et d’humilité, la proposition de Pierre HURSTEL d’apporter ma petite contribution à l’édifice et postuler au Comité Exécutif de la Fondation.

Que faites-vous aujourd’hui et comment en êtes-vous arrivé à ce stade de votre carrière professionnelle ?

Aujourd’hui je suis toujours sous contrat avec la FFR et détaché du Ministère de l’Intérieur car ma carrière sportive n’est pas encore terminée et je l’espère pour quelques temps encore.
Mais en 2013, je me suis posé la question de ma reconversion par le biais d’un coaching avec une coach en entreprise. Car conscient que je n’étais que de passage dans le haut niveau, je voulais assurer mon avenir professionnel et trouvais dommage de ne pas mettre à profit le peu de temps libre que j’avais en me formant. A la suite des conclusions de ce coaching et pour me donner les moyens de mon avenir imaginé, je me suis engagé sur la reprise de mes études mais aussi sur une activité qui me procure beaucoup de plaisir en intervenant dans les entreprises par des conférences interactives sur les thématiques du management et le partage de mes expériences professionnelles. Je ne donne de leçons à personne car je n’en ai pas la volonté ni la compétence mais dans ces moments je nourris les autres et me nourris aussi pour développer ma condition personnelle. Je travaille donc au développement de cette activité par des lectures et réflexions mais surtout par la remise en question permanente de la performance qui est l’essence même de ma profession. Je ne souhaite pas, si j’en ai la possibilité revenir dans ma profession initiale pour plusieurs raisons mais surtout car le droit et la procédure évoluent vite. Je ne sais pas si je serai en capacité demain de pouvoir remplir mon rôle avec passion et professionnalisme. J’ai donc toujours cherché à me donner les moyens de mes ambitions et être un travailleur acharné. J’ai aussi envie de mettre à profit tous les enseignements de ma carrière sportive notamment le management et donc je ne m’interdis pas de poursuivre ma formation en intégrant dans un avenir proche un autre MBA dans les ressources humaines… Mais je suis aujourd’hui confiant sur mon avenir avec l’obtention de ces deux diplômes valorisant qui sécurisent un peu mes années à venir dans le monde du travail.

Privé de terrain depuis plusieurs semaines en raison de la pandémie de Covid-19, comment vivez-vous votre confinement ?

Cela peut paraître une situation difficile à vivre mais nos proches et nous-même sommes en bonne santé, c’est une chance que malheureusement tout le monde n’a pas. Il est primordial de la respecter et de l’accepter pour ne pas se placer dans la frustration et l’énervement. Il faut donc s’inventer de nouveaux objectifs. C’est aussi et assurément une belle opportunité de réfléchir et se réinventer professionnellement, personnellement mais surtout familialement. Prendre le temps de passer des moments différents avec quiétude est une sensation plus qu’agréable avec ma famille. Surtout lorsque nous avons des vies aussi rythmées que celle d’arbitre professionnel et international. Mais j’ai, malgré tout, la chance de vivre en campagne avec du terrain et pas mal de chose à faire finalement, activités que l’on trouvait ennuyeuses à faire par manque de temps mais qui aujourd’hui ont une importance non négligeable car elles remplissent nos journées… C’est aussi l’occasion de faire des choses que l’on n'a pas envie ou le temps de faire pour se mettre à jour. Enfin je continue sur le même rythme de préparation physique pour rester en alerte et prêt pour la reprise, d’autant que le sport reste un vecteur humain très important dans ma vie.

Inspiring Education, Inspiring Life, telle est la signature de TBS. Et vous, qu’est-ce qui vous inspire au quotidien ?

Je m’inscris totalement dans cette philosophie. J’ai soif de découvertes et de développement au quotidien. Même si la vie n’est pas toujours facile, elle mérite d’être vécue car elle nous apprend tous les jours. Je rajouterai la remise en question qui est une grosse partie de ma profession mais aussi de ma vie personnelle. Cela peut paraître ridicule mais j’aime le soir au calme sur ma terrasse me remémorer les moments de ma journée et les qualifier tout en essayant de les rendre meilleurs pour l’avenir.

et… Ce n’est pas parce qu’on est diplômé que l’Ecole est finie : telle est la signature de TBS Alumni.

C’est une réelle et importante chance de faire partie des Alumni TBS car cela permet d’étendre son réseau et rencontrer des nouvelles personnes. Qui dit nouvelles personnes, signifie aussi nouvelles relations, nouvelles réflexions, nouveaux échanges. Je vous l’ai déjà dit, j’aime me nourrir des échanges et dans le peu de participation aux événements Alumni (mon emploi du temps ne me le permet pas toujours), j’ai eu la chance d’assouvir ma soif. J’ai aussi quelques projets auxquels j’ai réfléchi et qui verront peut-être le jour grâce aux Alumni. L’histoire se poursuit, donc rendez-vous au prochaine épisode… et la Fondation en sera certainement un. Il faut savoir laisser le temps au temps…

Acceptez-vous d’être contacté directement par des alumni, étudiants ou diplômés ?

La solidarité et le partage sont des valeurs que j’apprécie alors ce sera avec un grand plaisir que je répondrai dans la mesure de mon possible à des sollicitations Alumni !

Pour joindre Romain Poite, connectez-vous et suivez ce lien! 




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