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Marion Felix (TBS 2009) : aider pendant la crise du Covid19 sans être soignant

23 avril 2020 Communauté

Marion Felix (TBS 2009) nous raconte comment elle a pu aider pendant cette crise sanitaire même sans être issue d’une formation médicale.

Une semaine après le début du confinement, je trouvais sur un groupe Facebook une annonce d’Aude Nyadanu, salariée de l’AP-HP pour recruter des volontaires non-soignants qui se proposaient d'aider bénévolement les hôpitaux. Après avoir rempli un rapide formulaire word, je me retrouvais sur un Slack dédié à la mission et arrivais dès le lendemain à l’hôpital Picpus pour rejoindre une cellule de 20 bénévoles et être formée au recrutement de soignants en renfort.

Aujourd'hui, ce sont plus de 19 000 personnes qui sont rassemblées sur ce même Slack où sont proposées de nombreuses missions selon les compétences de chacun : aide au recrutement de soignants, tournage de vidéos tutoriels, portage de repas, modélisation et data science, etc.

Un mois plus tard, notre cellule Recrutement soignants compte désormais une centaine de personnes. Notre rôle est de qualifier par téléphone et placer des soignants venus en renfort via l’appli « Renforts- Covid » sur des besoins immédiats des hôpitaux de l’AP-HP :

  • Détecter les étudiants, médecins ou encore retraités pouvant faire fonction d’infirmier en leur assurant en amont « une piqûre de rappel » via une formation aux 1ers gestes infirmiers ;
  • Affecter « les pépites », les infirmiers et aides-soignants spécialisés en réanimation, dans les hôpitaux les plus saturés en malades Covid ;
  • Sourcer les infirmiers originaires de province et assurer leur déplacement et logement afin qu’ils puissent prendre en main rapidement leurs missions sur Paris.

Une de nos plus belles réussites à ce jour : avoir staffé et formé en une semaine 1/3 des 100 infirmiers ayant pris fonction dans le nouveau bâtiment « réanimation – blocs – interventionnel RBI » à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, qui ne devait voir le jour que dans 5 mois. Une prouesse félicitée par Martin HIRSCH, DG de l’AP-HP, qui a pris l’habitude d’envoyer chaque jour un mail d’encouragements à ses équipes depuis le début de la crise et qui n’a pas manqué de venir nous saluer en personne (cf. photo ci-dessous).

Cette mission de bénévolat arrivait à point nommé pour occuper mes weekends et temps libres, tout en me sentant utile dans cette crise auprès des personnes en 1ère ligne. C’est une expérience riche d’enseignements sur un milieu que je ne connaissais absolument pas et pour lequel j’ai toujours eu une certaine appréhension.

Au final, j’échange avec des personnes passionnées par leur métier, dont le dévouement est total malgré la gravité de la situation et les conditions très difficiles au sein des hôpitaux. Elles me partagent également leurs doutes et leurs craintes vis-à-vis des risques encourus envers leurs familles, mais aussi envers elles-mêmes (notamment les personnes retraitées plus âgées). L’entretien de qualification tourne parfois à un partage de confidences avec le soignant, en recherche d’une oreille attentive et sans doute plus à l’aise avec un inconnu au bout du fil. Il y a quelque chose d’extrêmement humain dans tout cela.

Je retrouve enfin le plaisir de collaborer à distance avec des bénévoles de toute part, dont l’investissement, l’enthousiasme et l’énergie sont devenus ma cure de vitamines et de positivité quotidienne !

Alors si vous aussi vous souhaitez vous rendre utile et prendre part à cette belle aventure, rendez-vous sur http://volontaire.aphp.fr.

Il n'y a pas que les soignants qui peuvent s'engager contre la crise COVID 19

 




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