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Deux alumni aux responsabilités au Stade Toulousain!

01 juin 2017 Diplômés

Après une saison ratée, il y a du changement au Stade Toulousain.

Officiellement nommé président du Stade toulousain par le Conseil de Surveillance, Didier Lacroix (Ms Communication d'entreprise 1992) a livré ses premières impressions à Midi Olympique. Après des incertitudes ces derniers jours dues au poste qu'il occupe au sein du groupe A la Une administré par Jean Louis Cazes (ESC 83) et avant son entrée en fonction le 1er juillet, le successeur de René Bouscatel explique ses motivations et ses objectifs.

A noter que Philippe Jougla (ESC 75) est en charge des finances au sein du directoire du Stade.

Quelle est votre première ambition de président de ce club ?

Didier LACROIX : Offrir à la grande famille du Stade toulousain l'unité qui nous a toujours permis d'être sur les plus hautes marches de la performance. Le club n'appartient à personne et son président s'inscrit dans une lignée. Le plus grand exercice n'est pas juste de succéder à René Bouscatel mais à l'ensemble de ceux qui ont fait la vie de Toulouse. L'avantage, c'est que je suis né avec eux. Je suis passé dans tous les postes du club. En tant que joueur de l'école de rugby, éducateur, joueur professionnel, entraîneur, dirigeant, ou salarié extéro-interne et j'ai vécu avec toutes les associations. Je pense pouvoir changer le mode de collaboration. Elles sont dirigées par des gens historiques et jamais je ne me permettrai de pousser vers la sortie qui que ce soit. Il est certain qu'on aura besoin d'un circuit court de décision mais seule la suite nous donnera raison. Le vilain terme dont on doit se méfier, c'est l'armée mexicaine. Le Stade toulousain a besoin de réunir des gens qui ont la volonté de faire et les compétences pour le faire.

Pour combien de temps êtes-vous élu ?

D.L : Quatre ans. Si, entre-temps, il y a eu des évolutions en termes de capital ou une remise en cause de la politique du club, je suis révocable.

Serez-vous président salarié ?

D.L : Oui, je pense, si l'économie du club le permet, ce qui n'est pas sûr. Quand un président est propriétaire d'un club, il prend souvent la direction du Conseil de surveillance. Moi, je viens pour la partie opérationnelle et je mettrai ma responsabilité sur la table.

(...)

Votre statut à la tête de la régie "A la Une" laissait planer le risque de conflit d'intérêt, jusque ces derniers jours...

D.L : Le conflit d'intérêt, c'est quoi ? C'est qu'à un moment, des gens peuvent se dire : "Didier Lacroix a des relations familiales et amicales au sein du club". Évidemment, je suis né dedans ! Le premier conflit d'intérêt, s'il avait dû exister, est de savoir si Jean Lacroix, en tant que dirigeant historique auprès de Guy Novès, s'est permis d'influencer ce dernier pour qu'il me fasse jouer ? Je vous laisse aller l'annoncer à Guy Novès... Je me suis construit sur le : "Il est en train de profiter du système". Mais je suis obligé d'avancer en sachant que certains coups de hache sont plus douloureux que les coups de fléchettes. Je sais d'où je viens, je connais les valeurs entrepreneuriales qui m'ont été données, notamment par mon père. Que voulez-vous que je réponde aux gens qui pensent cela ? Je vais m'efforcer de remettre le Stade toulousain sur un niveau de performance qui doit être le sien. Si je n'y arrive pas, cela les autorisera à dire ce qu'ils veulent. Mais je laisse quand même tomber mon job, je fais des concessions financières, je me mets en risque dans quelque chose qui ne m'appartient pas et j'ai cédé des actifs, ce que je peux prouver : presque à la moitié de leur valorisation.

Qu'est-ce qui a motivé votre décision de vous porter candidat ?

D.L : Il y a des moments dans la vie où l'ensemble des planètes s'alignent. Dans ma vie actuelle, j'étais à la quintessence de ma liberté. J'avais l'aisance financière, qui n'a jamais été patrimoniale ; elle me permettait de vivre comme je le souhaitais et on ne me dictait pas ma loi en termes d'emploi du temps. Mais quand ton amour pour cette institution est telle et que tu penses, avec humilité, qu'une partie de son redressement passe par une restriction de ton propre confort, tu dois le faire.

Le nom de Thomas Castaignède revient avec insistance pour vous accompagner...

D.L : Oui, il va intégrer le Directoire. On sera trois, avec Philippe Jougla qui est déjà en charge des finances. Thomas aura un regard plus extérieur et sera en charge des dossiers spéciaux de développement. Notamment à l'international.

 

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Propos recueillis par Jérémy FADAT et Emmanuel MASSICARD (Midi Olympique) 
http://www.rugbyrama.fr/

 

 




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